Lorient Agglomération et la Ville de Lorient ont mis leurs ressources en commun afin d’établir un programme très riche autour du 80e anniversaire de la Libération de la Poche de Lorient. Le point d’orgue de ces commémorati ons sera la grande fête mémorielle populaire organisée le 10 mai prochain à Lorient La Base et à laquelle le grand public est invité. Mais ces commémorati ons seront aussi l’occasion de rendre hommage à celles et ceux qui se sont sacrifiés pour la Libération de la France et de rappeler l’extraordinaire capacité de résilience des habitants du Pays de Lorient qui ont su fonder une nouvelle communauté sur les ruines de villes presque entièrement détruites par les bombardements.
Fabrice Loher, Président de Lorient Agglomération, Maire de Lorient
Entre le 4 et le 6 août 1944, face à l’avancée des troupes américaines, 24 000 à 26 000 soldats des forces allemandes se regroupent de façon stratégique autour de la base de sous-marins de Keroman. Ils ne se rendront pas avant le 10 mai 1945. Cette Poche de résistance allemande s’étend de la Laïta à la presqu’île de Quiberon, y compris Groix et les îles d’Houat et Hoëdic et Belle-Île. Vingt-six communes restent occupées encore 9 mois avant d’être libérées des cauchemars de la guerre.
Pourquoi une si longue période ?
Après le débarquement de Normandie du 6 juin et celui de Provence du 15 août 1944, l’effort de guerre se concentre sur le front de l’Est. La Bretagne n’est plus prioritaire dans la reconquête du pays. Les opérations militaires se succèdent mais elles ne sont pas d’envergure à déstabiliser le dispositif de défense nazi, qui dispose de 450 et 500 pièces d’artillerie de tous calibres déployées sur l’ensemble du secteur pour protéger la forteresse de Keroman.
Quels sont les civils concernés ?
La grande majorité de la population lorientaise et des communes limitrophes a fui les bombardements dès le début de l’année 1943. L’évacuation a été organisée vers d’autres communes bretonnes ou des départements comme La Mayenne. Sont restés les agriculteurs qui ne voulaient pas abandonner leurs cheptels, des commerçants, des ouvriers engagés par les Allemands. 12 000 civils vivent ainsi en état de siège.
Voir le programme du 80e anniversaire de la libération de la Poche de Lorient