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Accélérer la construction de logements sociaux

Le programme local de l’habitat 2024-2029 (PLH) prévoit un budget important et des objectifs chiffrés afin de contribuer à rééquilibrer offre et demande et réduire le délai d’attente des personnes éligibles aux logements sociaux.

Si la construction de logements sociaux est un engagement très fort dans le PLH de Lorient Agglomération, notamment sur le plan budgétaire (lire ci-contre), c’est parce que le diagnostic montre que le territoire doit faire face à une forte augmentation de la demande. Si l’on se réfère à la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) qui impose à certaines communes d’avoir au moins 20 % de logements sociaux parmi les résidences principales, il en manque plus de 3 000 sur l’Agglomération, même si Lorient, Lanester et Hennebont sont bien au-dessus de ce seuil. Ce déficit n’est pas dû seulement à un manque d’offre. Il est aussi le résultat d’une forte demande tirée vers le haut par un solde migratoire positif (il y a plus d’arrivées que de départs), une baisse de la taille moyenne des ménages et donc d’une augmentation de leur nombre ou encore d’une difficulté pour les locataires à acquérir un logement lorsqu’ils le souhaitent (prix à la hausse).

Par ailleurs, sans entrer dans le détail des plafonds de ressources, le nombre de foyers éligibles est assez élevé. On estime que 80 % des locataires du parc privé le sont. De plus, le taux de rotation dans le parc social diminue. Résultat : le délai d’attente pour l’obtention d’un logement social frôle les 20 mois. Même dans une commune comme Lanester, qui comprend déjà un taux de logements plus élevé que la moyenne, on compte 1 attribution pour 4 demandes. À cette carence, vient s’ajouter l’augmentation du prix de l’immobilier qui retarde l’acquisition d’un appartement ou d’une maison par des personnes occupant un logement social.

Un budget de 35 millions sur 6 ans

Le programme local de l’habitat prévoit donc plusieurs mesures fortes afin de tenter de rééquilibrer offre et demande mais aussi de mieux répartir les logements sociaux sur tout le territoire alors que Lorient Lanester et Hennebont concentrent 77 % de l’offre de logement social. L’objectif est d’atteindre un rythme de 330 nouveaux logements sociaux par an.

explique Marc Boutruche, vice-président de Lorient Agglomération, chargé de l’habitat.


Le logement social dans le PLH, c’est

  • 500 logements par an
  • 22,8 millions € pour la construction de nouveaux logements
  • Une répartition équilibrée sur le territoire
  • Un pourcentage de logements selon les programmes immobiliers

Ploemeur accélère la cadence

Imposée depuis le vote de la loi SRU, en 2020, et transcrite dans le programme local de l’habitat (PLH), l’obligation de prévoir des logements sociaux dans les programmes immobiliers au-delà d’un certain nombre de logements produit son effet à Ploemeur. Convaincue de la nécessité de prévoir de la mixité sociale, notamment avec l’accueil de familles de catégories moyennes, la commune a même décidé de fixer une règle plus stricte, avec 50 % de logements sociaux à partir de quatre logements.

Certes, nous sommes encore en dessous du taux minimum prévu par la loi. Mais c’est aussi parce que la commune est très attractive. Il y a beaucoup de constructions privées qui rentrent dans le calcul de taux.

souligne le maire Ronan Loas.

Édifiée en coeur de ville, rue de Larmor, une résidence de 72 logements illustre la volonté de l’Agglomération et des communes de rééquilibrer le logement social sur le territoire. Sur ces 72 logements, 75 % sont des logements locatifs sociaux ou en accession sociale.

Ces logements ont été construits sur le terrain de l’ancienne gendarmerie. Dès le départ de l’opération, menée par un aménageur privé, nous avons imposé la mixité. Nous avons aussi travaillé avec un architecte afin de définir le style de petits immeubles.


Les mesures en faveur du logement social

  • Une participation financière à la construction de logements sociaux. Elle se traduit par une subvention pour chaque programme immobilier afin de permettre aux bailleurs sociaux de sortir un coût de logement compatible avec le plafonnement des loyers et leurs propres ressources. Sur six ans, le montant prévu pour cette aide à la construction est de près de 22,8 millions d’euros, y compris pour le renouvellement urbain et la reconstitution.
  • Objectifs fixés aux communes. Ces objectifs concernent le nombre de logements sociaux à construire. Il est d’autant plus élevé que la commune accuse un retard par rapport à la loi SRU.
  • Un pourcentage de logement social à respecter par opération immobilière au-delà d’un seuil de logements construits, qui diffère en fonction des communes.
  • Des mesures en faveur de l’accession abordable comme la création d’un organisme de foncier solidaire, qui permet de vendre des logements inférieurs au prix du marché du fait que le futur acquéreur ne supporte pas l’acquisition du terrain dont cet organisme reste propriétaire (bail réel solidaire).

Le PLH 2024-2029, c’est

  • Des engagements financiers sans équivalent dans l’histoire de l’Agglomération :

49 millions de budget sur six ans :

+ 12 millions par rapport au précédent PLH,

dont 35 millions pour le logement social

  • Un effort historique en faveur du logement neuf et du logement social :

7 224 nouveaux logements sur six ans :

+ 25% par rapport au précédent PLH

11 objectifs et 28 actions

  • Les principales actions :

- Favoriser l’accès des actifs et des familles au logement social en augmentant le nombre de logements dits PLS
- Développer une offre de logements en accession abordable
- Accélérer la rénovation énergétique
- Adapter le logement au handicap ou à la perte d’autonomie
- Accompagner les copropriétés

 

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