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Aujourd’hui le BioGNV… demain l'hydrogène

Deux experts nous éclairent sur les avantages de deux énergies jugées plus propres, qui alimenteront à terme les 95 bus du transport urbain.

Aujourd’hui le BioGNV…

Propos recueillis auprès de Bruno Guégan, représentant territorial Morbihan GRDF, et Nicolas ALLAIN, expert GRDF BioGNV Bretagne.

Que sont le GNV et le BioGNV ?
Le GNV est le nom donné au gaz naturel lorsqu’il est utilisé pour la mobilité (gaz naturel véhicule). Le BioGNV est la version renouvelable du gaz naturel : une énergie non fossile, obtenue par la méthanisation des déchets organiques. C’est le cas du BioGNV utilisé par les bus de Lorient Agglomération. Ce gaz est produit par Lorient Agglomération au centre d’enfouissement des déchets de Kermat, à Inzinzac-Lochrist. Les déchets émettent du gaz par fermentation, qui est récupéré et épuré pour être ensuite réinjecté dans le réseau GRDF.

Le BioGNV est-il plus économique et plus écologique ?
Le coût au kilo de Bio GNV est historiquement inférieur au coût du diesel (en moyenne 20 % sur les dix dernières années). Un kilo de BioGNV permet de parcourir la même distance qu’un litre de diesel. Le BioGNV est aussi plus écologique : il réduit de 80 % les émissions de CO2 par rapport au diesel et il préserve la qualité de l’air en émettant 95% de particules fi nes et 50 % d’oxyde d’azote de moins que les seuils autorisés. (Norme Euro VI)

Quelles différences pour les usagers ou pour les chauffeurs ?
Pour les chauffeurs, le BioGNV offre une conduite plus souple avec moins de vibrations et deux fois moins de bruit par rapport à un véhicule diesel. Pour les usagers et les riverains, le BioGNV est sans odeur et sans fumée au pot d’échappement : c’est plus confortable pour tout le monde.


…demain l'hydrogène

Propos recueillis auprès de Yves Grohens, Vice-Président Innovati on à l’Université Bretagne Sud.

Hydrogène vert : de quoi s’agit-il ?
Il est produit à partir d’électricité renouvelable (photovoltaïque, hydrolien, éolien) par électrolyse, un procédé qui permet de décomposer l’eau pour séparer l’hydrogène de l’oxygène. L’hydrogène est un outil intéressant pour stocker l’électricité renouvelable, produite par exemple la nuit par les éoliennes. Il est plus facile à stocker et plus léger qu’une batterie, plus rapide à transférer pour faire un plein.

Avons-nous les compétences et les ressources pour produire et distribuer de l’hydrogène localement ?
C’est une énergie qui débute. Il a pas encore peu de réseau doté de ce type de bus, mais il existe un démonstrateur à Vannes. L’objectif est justement de structurer une fi lière régionale avec des sites de production à proximité. On parle notamment du potentiel des parcs éoliens fl ottants comme celui situé entre Belle-Île et Groix, dont une partie de l’électricité produite pourrait être utilisée pour produire de l’hydrogène. D’autres projets sont à l’étude autour du photovoltaïque ou de plus petites structures.

Outre son caractère renouvelable, quels sont les atouts de l’hydrogène ?
Les performances de l’hydrogène renouvelable sont très bonnes : 1 kg d’hydrogène permet d’alimenter un moteur à combustion et de parcourir 100 km sans produire de CO2 (9 kg pour les bus, ndlr). L’hydrogène peut aussi servir à alimenter des moteurs électriques par une pile à combustible, sans rejet de gaz à effet de serre. C’est une énergie propre dans sa production et dans son utilisation. C’est aussi une opportunité de développement pour les entreprises locales qui pourront produire, distribuer et vendre de l’hydrogène et des systèmes liés.

Acquisition de 76 bus GNV et 19 bus hydrogène sur 10 ans à raison de 9 ou 10 véhicules en moyenne par an.

  • Septembre 2022 : mise en service de 10 bus GNV (8 articulés et 2 standards).
  • Printemps 2023 : mise en service d’une station GNV au dépôt de bus de Quéven (en attendant, avitaillement à la station publique de Caudan gérée par Morbihan Énergies).
  • Courant 2023 : mise en service des 1ers bus à hydrogène
  • Courant 2023 : lancement des études pour la construction d’un nouveau navire passager à hydrogène.
  • Coût total estimé : 44 millions d’euros dont au minimum 2 750 000 € de subventions pour le renouvellement des bus

 

 

 

 

 

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