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Le bon goût des produits locaux

Les consommateurs se tournent de plus en plus vers les produits locaux. Les initiatives pour satisfaire cette nouvelle demande se multiplient à travers le territoire.

Le Pays de Lorient est riche d’une centaine de produits locaux, frais ou transformés de tous types : boissons, produits laitiers, légumes, fruits, viandes, biscuits… Cent cinquante-cinq exploitations agricoles, soit un petit tiers, vendent en circuit court, c’est-à-dire avec au maximum un intermédiaire entre le producteur et le consommateur. Il y a aussi les AMAP*, les magasins de producteurs, les plateformes de vente en ligne, les épiceries…

Aucun doute, l’intérêt ne cesse de progresser pour cette production locale qui a montré ses atouts, notamment lors de la période de confinement. Gagner en autonomie, savoir ce que l’on consomme, respecter le terroir et les saisons, valoriser le travail des producteurs : manger local (re) devient un réflexe de bon sens.

« On voit nettement la progression des circuits courts dans les installations de producteurs, les nouveaux agriculteurs sont souvent plus de la moitié à y recourir », souligne Caroline de Néchaud conseillère à la Chambre d’agriculture du Morbihan depuis quinze ans. Elle note une dynamique forte, propre au territoire. « Les surfaces sont assez réduites du fait du littoral et de l’urbanisation, explique-t-elle. Les agriculteurs doivent donc valoriser leur production autrement. Ensuite, il y a le potentiel commercial : la demande a évolué. Même si les gens se rendent toujours en grandes surfaces, ils achètent aussi du local. » Par ailleurs, les profils des agriculteurs changent. « Il y a de plus en plus de reconversions professionnelles de citadins, qui affirment un choix de vie différent, un retour à la terre, une autre approche des pratiques agricoles. »

Garder la maîtrise du prix de vente

Lassés des effets de la mondialisation des marchés, les producteurs cherchent aussi à renouer le contact avec les consommateurs, à échanger et transmettre. « La vente directe permet ce contact, mais elle demande aussi du temps et de l’investissement. Certains passent plutôt par un intermédiaire : coopérative, épicerie, grande surface… Les deux stratégies sont différentes, mais complémentaires. » L’essentiel pour ces producteurs est de garder la maîtrise du prix de vente. Côté consommateur, le besoin de transparence et de traçabilité, l’envie de revenir à une consommation raisonnée, favorisent l’intérêt pour les produits locaux de qualité.

Le mouvement est accompagné par d’autres évolutions dans la distribution : les regroupements de producteurs en magasins, comme la ferme de Beg-Runio à Quéven, les épiceries de vrac qui ont progressé de 40 % en un an en France, la douzaine d’AMAP du Pays de Lorient, l’arrivée des produits locaux dans les grandes enseignes. À la Biocoop de Lorient, Aude Philippe le confirme. « Nous travaillons avec 190 producteurs locaux en 2020, contre 150 l’année dernière. Avec le Groupement des agriculteurs bio du Morbihan, nous venons de créer une plateforme d’approvisionnement locale. L’objectif est de limiter les transports, mais aussi d’accompagner l’économie du territoire. Et nos clients y sont très attachés. »

 

Regrouper les producteurs

Au Carrefour du centre commercial K2 à Lorient, on cherche aussi à travailler avec des producteurs locaux. « Les conserves de Groix, des salades de Plouhinec, des betteraves de Ploemeur… Nous sommes en train de faire évoluer nos systèmes d’approvisionnement pour faciliter le travail avec les producteurs locaux », confirme Gilles Vermersch, directeur du magasin.

Alors que la demande existe pour une production locale, il reste à organiser les circuits et les moyens pour y répondre. Lorient Agglomération collabore avec tous les acteurs afin de structurer les filières de production et de vente des produits locaux, l’un des objectifs de la Charte de l’agriculture et du Plan alimentaire territorial. « Une plateforme logistique qui regrouperait les producteurs : c’est un projet qui nous intéresserait beaucoup, confirme Gilles Vermersch. Aujourd’hui, le poisson que l’on vend passe par Rungis avec de revenir à Lorient, alors qu’il provient de la criée de Keroman ! On recherche la simplicité, moins de transports et plus de contacts avec nos fournisseurs. »

*AMAP : association pour le maintien d’une agriculture paysanne

 

 


Un lait du Pays de Lorient
Quarante-cinq exploitants participent à cette première expérience d’une filière locale pour la production et la distribution de lait du Pays de Lorient. C’est la laiterie Lorco de Pont-Scorff qui s’occupe de transformer et conditionner ce lait local (moins de 50 kilomètres de transport) en briques. Si le produit n’est pas vendu directement aux particuliers, on peut le retrouver dans certains restaurants, en restauration collective, dans des campings, etc. Une initiative qui permet de mettre en valeur le territoire et la filière lait local, grâce à l’engagement de tous les acteurs, des producteurs aux distributeurs. Les producteurs aimeraient aller plus loin : être distribués dans les cantines du territoire, dans les grandes surfaces, dans d’autres régions…


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N’eo ket aes sevel ur roll klok a broduoù ar vro, mes gelliñ a reer istimiñ ec’h eus ur c’hant bennak anezhe, ma konter ar produoù kriz (legumaj, kig, pesked…) hag ar produoù artizanel treuzfurmet evel ar rilhet, ar sistr, ar formaj-laezh, ar yaourtoù peotramant ar gwispid hag ar c’hatev. En Doareioù hon eus choazet kinnig dek produ deoc’h evit o ferzhioù dibar, o saour pe o liamm strizh get ar c’hornad-bro evel ar grilhed-traezh evel-rezon. Razh an titouroù pleustrek a-ziàr ar sujed-se a gavehet er bajenn 19. Ne vern ar pezh a gavit gwell keginiñ, implijit estroc’h evit ar produoù kinniget er peder fajennad-mañ ha grit bourrapl !

 

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