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Une gigantesque ferme solaire

La centrale solaire installée sur le toit du K2, à l'initiative de Lorient Agglomération, fonctionne désormais à plein régime.

Pourquoi le K2 ?
Rappelons que pour développer des projets de production d’énergies renouvelables de grande puissance, il faut répondre à un appel d’offres lancé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE) et démontrer la compétitivité de l’installation. Celle prévue à Lorient entrait en effet en concurrence avec d’autres installations similaires en France, situées dans des régions plus ensoleillées. Avec un ensoleillement local largement suffisant pour une centrale de cette envergure, le K2 présentait deux avantages : la pose des panneaux ne nécessitait pas de travaux de renfort de la toiture ou de la charpente, déjà réalisée par Lorient Agglomération afin d'assurer l'étanchéité du bâtiment, et les coûts de raccordement au réseau d’électricité étaient faibles du fait de la proximité du  poste source.

Quel financement ?
Le projet de centrale solaire est porté par Xsea une société d’économie mixte (SEM) dont Lorient Agglomération est actionnaire majoritaire, aux côtés de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), de banques et de quelques communes de l’Agglomération qui sont elles aussi au capital. La centrale représente un investissement de 2,9 millions d’euros. Le projet a également bénéficié d'un financement participatif lancé auprès des habitants de l'Agglomération. Les recettes, c’est-à-dire le chiffre d’affaires de Xsea, sont tirées du prix de revente de l’électricité à EDF sur la base d’un prix  au kWh garanti sur vingt ans.

Où va l’électricité produite ?
L’électricité produite par des panneaux photovol- taïques peut être consommée sur place, dans le  bâtiment sur lequel ces panneaux sont posés ou un bâtiment proche raccordé à ces panneaux. C’est  le cas, par exemple, des panneaux installés sur le  toit de la Maison de l’Agglomération, dans le quartier du Péristyle à Lorient, qui alimentent les bureaux  situés juste en dessous (éclairage, ordinateurs...). Cette configuration est en voie de développement sur des centrales de petite puissance. En ce qui  concerne la centrale solaire du K2, l’électricité est réinjectée dans le réseau ENEDIS, comme c’est le cas pour les installations photovoltaïques chez les particuliers. Cependant, techniquement, cette  électricité verte est consommée dans un rayon très proche du lieu de production, notamment sur le site de Lorient La Base ou au port de pêche. Cette production permet de répondre à l'objectif du plan climat de multiplier par trois la production d'énergie renouvelable d'ici 2030 sur le territoire.

Quelle puissance ?
La puissance de l’installation est de 3 MWc (ou  puissance maximale), ce qui correspond à une production annuelle de 3 GWh ou à la consommation annuelle de 1 000  foyers. Cette puissance classe la ferme solaire du K2 parmi les plus gros projets de ce type en France, dont l’équivalent le plus proche se  trouve à Nantes, sur le toit du MIN (marché d’intérêt national). Les installations au sol ont généralement des puissances plus fortes.

Un panneau solaire, comment ça marche ?
Les panneaux solaires photovoltaïques contiennent des cellules de silicium qui ont la propriété de produire du courant électrique lorsqu'elles sont exposées à la lumière. Un onduleur transforme le courant continu produit par les panneaux en courant alternatif compatible avec le réseau électrique. Un compteur de production mesure l'énergie produite par les panneaux solaires.

Où sont fabriqués les panneaux ?
Les panneaux photovoltaïques ont été fabriqués par la société Systovi basée à Carquefou à côté de Nantes, créée en 2008, et qui se positionne comme une entreprise industrielle fournissant des systèmes de couvertures photovoltaïques parfaitement intégrés aux bâtiments. Ils ont ensuite été assemblés et posés par Legendre Énergie, une société rennaise qui compte à son actif plus de 600 installations en France et en Afrique depuis dix ans.


E brezhoneg
10 000 panell heol zo bet staliet àr doenn ar bloc’h K2, unan a vunkeroù ar bon splujerezioù kozh. 3 MWc eo galloudezh ar staliadur (e c’halloudezh vrasañ), ar pezh a zo kement hag ur produadur 3 GWh pe bevezadur 1 000 tiad e-pad blez. Get ar c’halloudezh-se e c’heller renkiñ an dachenn-heol K2 e-mesk ar raktresoù bras sort-se e Frañs. Adensinklet eo an tredan e rouedad Tredan Frañs ha bevezet en àrdroioù tost-tost d’al lec’h produiñ, e Bon an Oriant pe er porzh pesketa dreist-holl.


Un soleil « puissant »
La Bretagne Sud est-elle suffisamment ensoleillée pour que des centrales photovoltaïques comme celle du K2 soient rentables ? 

La réponse est oui, en tout cas pour la frange littorale et celle la plus proche des côtes. Si l’on consulte la carte de l’ensoleillement en France, on constate que l’agglomération de Lorient est dans ce domaine aussi bien placée que de nombreuses zones pourtant situées au sud de la Loire, y compris le Pays Basque. Si l’on se réfère à la station météo de Lann-Bihoué, le territoire bénéficie de 1 800/1 900  heures de soleil par an. Or, le nombre d’heures d’ensoleillement par an conditionne directement la production d’électricité solaire. De plus, les panneaux solaires situés le plus près de la mer bénéficient de la réverbération du soleil sur l’eau et sont encore plus productifs. Mais il faut aussi distinguer la puissance maximale de l’énergie disponible (à midi en plein été) et l’énergie moyenne obtenue en une journée sur une surface donné  de panneaux solaires. Par exemple, sur une journée, on disposera de quelque 5 kWh/m 2 /jour en Provence en plein été, contre moins 4 kWh/m 2 /jour en Alsace. De ce point de vue là aussi, l’agglomération se situe à des niveaux comparables à ceux de la Gironde (Bordeaux), du Lot-et-Garonne (Agen) ou du Tarn-et-Garonne (Montauban).

 

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