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Une bière 100 % Groix

Les produits groisillons revendiquent leur qualité et leur terroir. C’est le cas de la bière de Groix.

A 60 ans, après plus de trente ans de carrière comme cadre en brasserie ou en biscuiterie, Jean-Pierre Renaud concrétise un projet fou : créer une bière locale, fabriquée et brassée à Groix, avec une orge cultivée sur l’île.

Pourquoi Groix ? « Parce que j’aime cette île où je viens me ressourcer depuis quinze ans, et surtout parce que la terre ici est exceptionnelle. La farine de Groix servait à faire le pain d’Henri IV ! » Et de lister les atouts de l’île : une pluviométrie de 600 mm par an contre 1 200 sur le continent, une composition du sol qu’on ne retrouve qu’en Islande ou en Oural avec 47 minéraux différents et la présence d’eau douce issue d’une faille géologique. Autant de facteurs très favorables à la culture et la croissance des céréales. « Les grains sont gros, riches en protéines et minéraux, ils sèchent au soleil d’été et donnent une farine fluide et idéale pour la bière. »

C’est au bien nommé lieu-dit L’Apéritif, près du  bourg, que mûrissent les grains d’orge qui entrent dans la composition de la bière de Groix, commercialisée pour la première fois cet été. « Il y a de l’orge d’hiver, plantée en octobre et moissonnée en juillet, et de l’orge de printemps, à croissance plus rapide et qui sera moissonnée en août. » Jean-Pierre Renaud a tout étudié : la qualité du sol et des grains, la composition protéique de la céréale, la culture dite de conservation... Convaincu de son projet, Lorient Agglomération l'a aidé à trouver un terrain pour s'implanter.

Directeur environnement d'un grand groupe durant huit ans, il en a tiré quelques leçons. « Il faut penser autrement, intégrer la production industrielle dans l’environnement, en faire un vecteur de maintien et  de développement de l’activité naturelle. Elle peut aider les populations à rester dans leur écosystème, et même avoir un effet positif. » Selon un principe simple : ne pas épuiser la ressource pour assurer sa longévité, un concept qu’il veut justement appliquer à Groix. Son ambition est de réintégrer de la culture céréalière sur l’île, cultiver selon une méthode naturelle, brasser sur place, distribuer sa bière dans les cafés, restaurants et hôtels du caillou, créer des  emplois, un véritable projet d’économie circulaire.

« On crée un lien au-delà du séjour »

« Avec la bière de Groix, on tient quelque chose  d’unique en France :  une bière avec de l’orge locale  d’une qualité exceptionnelle, qui n’est pas issue d’assemblages comme c’est le cas presque partout ailleurs... »  L’une est blonde, l’autre ambrée, et toutes deux ont été goûtées et validées par les habitants. Intarissable, Jean-Pierre Renaud avoue une autre  ambition, la transmission de son savoir-faire, de son expérience, de ses idées. C’est peut-être le point de rencontre de tous ces entrepreneurs de Groix : l’amour de leur île, l’envie de la partager, de pouvoir y vivre ou pour ceux qui l’ont quittée, d’y revenir. « En proposant des produits faits ici, de qualité, on y associe cette histoire, cette terre et tout l’imaginaire qui va avec. »  Sans oublier le tourisme et les 100 000  visiteurs annuels de l’île aux grenats : « Grâce à nos produits, on peut créer et maintenir un lien au-delà du séjour, un lien entre le produit, le terroir et le consommateur. »
 

EN CHIFFRES :

  • 400 hectolitres de pière produits en 2019
  • 5 emplois équivalent temps plein
  • 20 à 25 hectares d'orges pour produire la bière
     

E Brezhoneg

Bier a vo en Enez-Groe adal an hañv-mañ, gwin  edan berr, ha meskl zo dija, pesked-mir, pesked mogedet, karamel, soavon, gwispid, glec’hiadennoù,  ourmel, maligorned ha Parcabout zoken... Muioc’h-mui e vez tud é tont brav da benn da adkemer pe da grouiñ embregerezhioù àr an enez. Berzh a ra o froduoù hag ezporzhiet e vezont àr an douar-bras ivez. Ur faltazi lañsus zo stag doc’h Groe evit meur a abeg : un enezenn eo, gwirion eo an traoù, an amzer a chom a-sav, brav eo ar vuhez eno. An enez a laka  an dud da hunvreal, betek Japan, ha produoù dibaot ha dibar zo krouet diàr kement-se


Un autre exemple de production locale à Groix : 20 ans d’escargots pour Philippe et Isabelle Guyader

Lui est groisillon, elle vient du continent, et tous deux élèvent et cuisinent chaque année 300 000 escargots gros gris sur l’île de Groix. En 1999, Philippe et Isabelle Guyader ont abandonné leur métier de restaurateurs pour se lancer dans l’héliciculture.

« Nous voulions changer de rythme de vie, et mon mari avait déjà été initié à cette activité. » Un métier original, ils ne sont que 400 en France et un marché de niche. « Il nous a fallu du temps pour trouver les bons produits, les bons réseaux de distribution, toucher la clientèle. » Aujourd’hui, ils écument les salons vins et gastronomie et vendent leurs produits transformés à la ferme, sur quelques marchés et dans une trentaine de boutiques sur l’île et le continent. Les restaurateurs aussi font  partie de la clientèle qui recherche un produit de qualité et ayant du goût. « Nous me ttons en avant nos méthodes d’élevage, le fait que nous semons nos choux fourragers pour nourrir les escargots. Le climat de Groix s’y prête bien, il fait doux et on peut les mettre plus tôt en extérieur. On obtient une chair tendre, colorée et fine. » Les résultats sont là : des clients fidèles et impliqués dont certains viennent même sur l’île voir d’où viennent les escargots.

http://escargoterie-groix.fr/

 

 

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