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Jardiner au naturel : le zéro phyto prend racine

Les trois communes de Quéven, Quistinic et Inguiniel prouvent que l'on peut conjuguer fleurissement et respect de l'environnement.

En obtenant en fin d’année dernière un premier prix des Villes fleuries et le 22 janvier le prix Zéro phyto, Quéven prouve qu’une ville est capable d’allier qualité des espaces verts et respect de l’environnement. La commune, qui n’utilise plus de pesticides depuis près de dix ans, sauf dans la lutte contre les limaces, a franchi un cap supplémentaire avec la démarche zéro phyto. « Nous sommes allés au bout de notre logique. Nous n’utilisons plus aucun pesticide dans nos massifs, dans les allées du cimetière, sur les terrains de sport ou dans nos serres. C’est un travail qui a demandé des efforts de la part des agents municipaux. Mais c’est d’autant plus gratifiant », souligne Myriam Pierre, adjointe au développement durable, à l’agriculture et à la qualité de vie, qui poursuit : « Cette année, nous allons créer des trottoirs fleuris. Nous voulons démontrer aux habitants que l’on peut faire beau sans l’aide de produits phytosanitaires. La qualité de vie s’en ressent. C’est un peu plus la ville à la campagne. » Afin de sensibiliser les habitants à cette démarche, d’insuffler une certaine tolérance vis-à-vis de quelques mauvaises herbes de-ci de-là, la commune prend les devants en participant activement à la Semaine nationale pour les alternatives aux pesticides et en invitant les Quévenois à venir voir «comment on fait».

À Quistinic, le zéro phyto date d’il y a un peu plus longtemps. Les quatre agents chargés de l’entretien des espaces verts ont été formés à de nouvelles techniques. «On aurait pu revenir à la binette ou à la débroussailleuse, mais ça prend du temps, explique le responsable du service Yannick Bost. Au lieu d’éradiquer les mauvaises herbes, on les intègre à des fleurs sauvages que l’on sème, par exemple sur les pieds de murs, là où s’accumule la terre et où poussent les herbes naturellement. Pour les massifs, on sélectionne des fleurs tapissantes qui recouvrent le sol. On broie les déchets verts pour faire du paillis qu’on étale lorsque la végétation reprend ; ça permet de fertiliser le sol et d’éviter une trop forte évaporation.» Et là aussi, l'utilisation de ces nouvelles techniques n'a pas empêché Quistinic de remporter le 1er prix Ville fleurie dans sa catégorie. Dans le bourg, la commune travaille sur les abords des maisons avec la volonté de faire tomber la barrière privé-public, pour que les habitants s’approprient le trottoir. « Il faut dire qu’ici, nous acceptons mieux ces fleurs spontanées ou herbes folles qu’en ville, où tout doit être net. »

Inguiniel a été également primée commune Zéro phyto. Depuis plusieurs années, les agents des espaces verts n’utilisent plus de produits phytosanitaires, y compris pour les terrains de foot et le cimetière.


Des plantes si envahissantes

La plupart ont été importées d’autres continents, la plupart au XIXe siècle, pour leur caractère ornemental, leur qualité fourragère (nourriture animale) ou mellifère (elles produisent le nectar butiné par les abeilles qui le transforment en miel). Si elles portent un nom au charme exotique - renouée du Japon, impatiente de l’Himalaya, herbe de la pampa – elles n’en sont pas moins redoutables. Ces plantes se propagent et se reproduisent vite, avec facilité, au point d’étouffer les plantes locales, de mettre en danger les écosystèmes et d’appauvrir la biodiversité. Omniprésentes, elles finissent par banaliser le paysage. « Certaines plantes produisent des milliers de graines qui peuvent être disséminées à des kilomètres à la ronde, emportées par le vent ou l’eau, explique Frédérique Huet, responsable patrimoine et biodiversité à Lorient Agglomération. Leur élimination est un travail permanent. » « Lorient Agglomération limite la prolifération de ces plantes sur les espaces qu’elle gère. Mais ce n’est pas suffisant, poursuit-elle. Il faut que chacun prenne conscience de son rôle en la matière.» Le mieux est bien évidemment de ne pas acheter ce type de plantes, disponibles en jardineries. Si vous en avez dans votre jardin, il est conseillé, avant floraison, de les arracher ou de les faucher, et parfois de bâcher le plant pour l’étouffer.

Retrouvez quelques conseils pour éliminer les plantes invasives sur www.morbihan.fr rubrique les services/environnement/espaces naturels sensibles 

 

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