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Magazine Les Nouvelles

· TÉMOINS

Au chevet des rivières

À Lorient Agglomération, plusieurs agents mènent des actions pour améliorer la qualité des milieux aquatiques et favoriser la biodiversité. Témoignages.

« Des cours d’eau plus naturels »
Dylan Le Mouée, technicien rivières

« Je supervise des travaux dans toute la vallée du Scorff pour redonner à la rivière et à ses affluents un cours plus proche du naturel. Les modifications apportées aux cours d’eau par par l'urbanisation, les activités industrielles, l'agriculture, leur ont fait perdre leur fonction d’épuration naturelle. Le lit est moins sinueux, parfois creusé et élargi et l'eau s'écoule très vite, comme dans une gouttière, alors qu’à l’origine, les méandres et les zones humides laissaient le temps à la végétation et au sol de filtrer les polluants. C’est important pour la qualité de l’eau. Cela permet aussi d'atténuer les crues et de maintenir un débit suffisant en période sèche. Je rencontre les propriétaires des parcelles pour voir avec eux comment réaliser ces travaux qui sont pris en charge par Lorient Agglomération. Des travaux qui permettent aussi de supprimer tous les obstacles à la circulation des poissons. C’est vital pour le saumon dont on sait qu’il revient en rivière pour se reproduire. »

« Aller vers le zéro pesticide »
Marine Joguet, technicienne écologie urbaine
« La loi interdit déjà depuis plusieurs années l’utilisation des pesticides pour les particuliers et les collectivités afin de ne pas polluer les milieux aquatiques (ruisseaux, étangs, nappes phréatiques…). Mais Lorient Agglomération veut convaincre les communes d’aller plus loin, car il existe encore quelques exceptions à cette interdiction, notamment les stades et les cimetières. Cela peut avoir un impact sur le milieu naturel car ce sont des espaces où l’eau peut s’écouler très vite vers un fossé, une rivière. Nous proposons donc des formations ou des rencontres pour les agents des espaces verts et aux élus pour qu’ils apprennent à gérer ces sites autrement qu’en utilisant des pesticides. Les pratiques évoluent dans le bon sens. Aujourd’hui, 14 communes de l’Agglomération sont zéro phyto et elles sont de plus en plus nombreuses à s’inscrire dans cette démarche. Nous organisons aussi des démonstrations de travaux ou de désherbage avec des méthodes naturelles, voir même accepter de la végétation spontanée. »

« Des haies contre le ruissellement »
Coralie Vautier, technicienne agricole et bocage

« Nous sensibilisons les agriculteurs à la nécessité de créer des talus et de planter des haies bocagères dans leurs parcelles afin d’éviter le ruissellement des eaux vers les milieux aquatiques. Ce ruissellement entraîne, en effet, un risque de pollution des milieux aquatiques par des pesticides, des nitrates, du phosphore… Nous identifions les parcelles les plus à risque, là où l’érosion est la plus forte, pour y intervenir. Il existe un programme Breizh Bocage qui permet de financer à 100% ces travaux. On replante 8 à 10 kilomètres de haies par an, parfois sur de très grandes parcelles. Nous réalisons aussi des diagnostics agricoles individuels dans les territoires prioritaires. Dans les prochains mois, nous allons travailler sur le bassin versant de la Saudraye, un ruisseau littoral qui se jette dans la mer à Guidel, pour identifier les parcelles les plus en pente, proches de l’eau. Elles sont les plus susceptibles de générer des transferts de polluants vers le ruisseau ou les zones humides. »

« Des contrôles ont lieu tous les mois »
Gwenvaël Le Guisquet, gestionnaire de données milieux aquatiques et littoral

« Je suis chargé du suivi de la qualité de l’eau des milieux aquatiques par le biais d’une batterie d’indicateurs. L’objectif est de mesurer la présence d’éléments physico-chimiques comme le nitrate, le phosphore, les pesticides, mais aussi de suivre des indicateurs biologiques pour évaluer l’état de santé des milieux étudiés. Selon les paramètres analysés, des prélèvements ont lieu tous les mois ou en présence de fortes pluies car celles-ci favorisent l’érosion des parcelles et donc les transferts de polluants vers les rivières. Nous sommes par exemple particulièrement vigilants sur les étangs du Ter (Lorient/Ploemeur/Larmor-Plage) et de Lannenec (Guidel) pour contrôler la teneur en cyanobactéries car, selon les espèces, elles peuvent être source de toxines et présenter des risques pour la santé. L’ensemble des données collectées permet le suivi des évolutions des concentrations au cours du temps. Finalement, l’objectif est d’orienter les actions à mener pour diminuer la source de ces polluants, qu’elle soit d’origine agricole et/ou urbaine. »


E brezhoneg
E karg An Oriant Tolpad emañ mererezh ar meteier dour e daou ziazad doureier ar Skorf hag ar Blavezh, àr un tachad zo ennañ adwazhioù an div stêr-se ha razh ar gorreadoù (lennoù, riolennoù, parkoù…) ma c’hell red an dour kas da unan ag an div stêr. Ar pal zo bihanaat razh ar saotradurioù – diàr al labour-douar pe ar c’hêrioù – hag a noaz da galite an dour, ken evit e eviñ ken evit ar vevliesseurted. A-hed ar blez e vez kinniget abadennoù d’al labourizion-douar evit deskiñ dezho gober hep ar produoù saotrus (nitrat, fosfor, diastuzerioù…) hag o lakat da gompren emañ rekis mirout doc’h an dour a ziruilhiñ àr o farkeier.

 

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